Temple de Louxor

Nous profitons de la fin d’aprĂšs midi pour faire une visite non prĂ©vue Ă  notre programme: Le temple de Louxor, situĂ© en pleine ville au bord du Nil. C’était en quelque sorte le petit frĂšre et l’annexe mĂ©ridionale du Grand temple d’Amon Ă  Karnak.


SituĂ©s Ă  un peu plus de deux kilomĂštres l’un de l’autre, les deux temples Ă©taient autrefois reliĂ©s par un dromos bordĂ© de sept cents sphinx Ă  tĂȘte de bĂ©lier et de chapelles reposoirs oĂč s’arrĂȘtaient les barques de la triade thĂ©baine lors de la grande FĂȘte d’Opet, fĂȘte qui se dĂ©roulait le 19e jour du 2eme mois de la saison d’inondation.

Le temple fut Ă©rigĂ© sous AmĂ©nophis III (1400 av JC) puis modifiĂ© par la suite par RamsĂšs II, qui y ajouta notamment le pylĂŽne, six statues monumentales et deux obĂ©lisques, dont l’un, offert Ă  la France en 1831, rapportĂ© par Champollion, orne depuis 1836 la place de la Concorde Ă  Paris.

Nous commençons la visite par la mosquĂ©e Abou el-Hagag construite par les musulmans dans l’enceinte du temple sur les remblais d’une ancienne Ă©glise Ă©difiĂ©e sous l’empire romain. Cette visite est Ă©tonnante, les murs de la mosquĂ©e Ă©tant construits au niveau des chapiteaux des colonnes. L’ancienne porte d’accĂšs de la mosquĂ©e aujourd’hui condamnĂ©e s’ouvre aujourd’hui Ă  plusieurs mĂštres au-dessus du niveau du sol du temple dĂ©blayĂ©.

Nous faisons ensuite le tour du temple pour revenir au guichet d’entrĂ©e, situĂ© Ă  l’opposĂ©, cotĂ© Nil.

Face au 1er pylĂŽne on ne s’aperçoit pas au premier coup d’Ɠil qu’il est impossible d’avoir depuis le pylĂŽne une vue axiale du temple, car la perspective est brisĂ©e.

Pour Ă©difier les extensions demandĂ©es, l’architecte de RamsĂšs dut tenir compte de l’existence d’une triple chapelle reposoir d’Hatchepsout, ce qui explique que l’axe du monument soit dĂ©portĂ© vers Karnak dans l’axe du dromos.

AprĂšs avoir passĂ© le 2eme pylĂŽne, on pĂ©nĂštre dans la colonnade processionnelle d’accueil haute de plus de 20 mĂštres et longue de 52 mĂštres qui marquait l’entrĂ©e du temple. On accĂšde ensuite Ă  la salle hypostyle ouverte sur une grande cour carrĂ©e, la « cour solaire », bordĂ©e sur trois cĂŽtĂ©s d’une double rangĂ©e de soixante-quatre colonnes papyriformes.

On pĂ©nĂštre enfin au cƓur du sanctuaire constituĂ© de plusieurs piĂšces de tailles plus petites : vestibule, chambre d’offrandes et sanctuaire proprement dit.

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