Chapelle de Ronchamp

Alors que nous sommes basĂ©s chez un ami Ă  Audincourt pour nos deux dernières nuits en Franche-ComtĂ©, nous consacrons cette matinĂ©e Ă  la visite de la chapelle Notre-Dame-du-Haut, oeuvre singulière de l’architecte franco-suisse Le Corbusier., construite sur la colline de BourlĂ©mont Ă  Ronchamp , dans le dĂ©partement de la Haute-SaĂ´ne.


L’architecture toute en rondeur de la chapelle est surprenante pour ceux connaissent Le Corbusier qui ne jure en gĂ©nĂ©ral que par l’angle droit. En plan, tous les murs sont courbes. Les clochers le sont Ă©galement. Ces formes sont issues de la Nature. Le Corbusier s’est inspirĂ© du dessin d’une carapace de crabe pour concevoir le toit. De plus, l’Ă©difice se veut en harmonie avec le paysage vallonnĂ© des Vosges : les courbes de la chapelle rĂ©pondent aux collines environnantes. La possibilitĂ© d’organiser de messes en plein air participe de cette communion avec la nature. Les courbes sont Ă©galement prĂ©sentes Ă  l’intĂ©rieur : le sol est en pente.
La chapelle est pleine de contradictions architecturales, à la fois carrée et ronde, élancée et trapue, basse et haute.
Le travail de la lumière est plus sensible encore dans la chapelle. Son intrusion contredit l’Ă©paisseur des murs et la massivitĂ© du toit. Le mur sud est percĂ© d’une sĂ©rie de pyramides tronquĂ©es qui apportent avec une grande subtilitĂ© la lumière colorĂ©e par les vitraux. Le mur Est est aussi parsemĂ© de jours carrĂ©s et d’une niche vitrĂ©e renfermant une statue de la Vierge. Par ailleurs, un espace interstitiel entre les murs et la voĂ»te de bĂ©ton permet Ă  la lumière de passer ce qui allège visuellement la masse du toit. Enfin, les chapelles bĂ©nĂ©ficient d’une lumière zĂ©nithale indirecte.

Le site a Ă©voluĂ© en 2011, avec un nouvel espace accueil et billetterie, dessinĂ©e par l’architecte italien Renzo Piano. qui a Ă©galement dessinĂ© des bâtiments conventuels pour loger des sĹ“urs en contrebas de la chapelle.

En empruntant la route qui redescend vers Ronchamp, nous nous arrêtons au puis Sainte-Marie, un des puits des Houillères de Ronchamp exploité de manière irrégulière de 1866 à 1958.

Laisser un commentaire