Parc Amboseli
Notre voyage commence donc, aprĂšs une nuit Ă Nairobi, par 250 km de route vers le sud pour deux jours de safari photo dans le parc national d’Amboseli.
Avec ses 3 200 kmÂČ, dont 380 kmÂČ de rĂ©serve, c’est l’un des plus petits parcs du Kenya. Ce site, protĂ©gĂ© et subventionnĂ© par l’Ă©tat depuis 1899, est, fait rare, dirigĂ© par les tribus MasaĂŻs elles-mĂȘmes. C’est ici qu’Ernest Hemingway Ă©crivit « Les Neiges du Kilimandjaro » et Joseph Kessel « Le Lion ».
En langage masaĂŻ, Amboseli signifie sol salĂ©. Nous entrons dans le parc par l’ouest oĂč le grand lac d’AmbosĂ©li, totalement Ă sec lors de notre visite, constitue une vaste plaine dĂ©nuĂ©e de toute vĂ©gĂ©tation et totalement blanche, oĂč apparaissent des « étendues d’eau mirages ». Ce « lac » ne se rempli que quelques temps Ă la saison des pluies.
Nous avons passĂ© deux jours dans ce parc, en en sortant Ă l’est pour passer la nuit Ă l’Amboseli Serena Lodge qui offre une vue Ă©poustouflante sur le Kilimandjaro.
Lors de nos safaris dans le parc, le sommet Ă©tait presque toujours couvert de nuage et c’est au petit matin qu’on a pu voir ses neiges Ă©ternelles, blanchies pendant la nuit.
Le Kilimandjaro, qui culmine Ă 5891 mĂštres, est la plus grande montagne d’Afrique, situĂ©e de l’autre cotĂ© de la frontiĂšre Tanzanienne que le parc national d’Amboseli longe.
Une grande partie de la population animale du parc AmbosĂ©li se cache dans des zones Ă vĂ©gĂ©tation dense mais la vaste plaine, parsemĂ©e d’acacias, brousse, savane et marĂ©cages, nous a permis d’observer relativement facilement une faune trĂšs variĂ©e: Ă©lĂ©phants, hippopotames, lions, guĂ©pards (une superbe femelle, avec trois petits batifolant autour d’elle), hyĂšnes, girafes MasaĂŻ, zĂšbres de Burchell, gazelles de Grant ou Thomson, impalas, oryx beisa, cobes defassa, gnous, phacochĂšres, Singes Vervets … sans oublier les oiseaux: autruches, hĂ©rons blancs, vautours, marabouts, oies d’Ăgypte, grues huppĂ©es, outardes Kori, pintades Ă casque, tisserans Ă Ćil noir et leur nid si particulier, pluvians, ibis sacrĂ©s, sprĂ©o superbe…
Le Pique-BĆuf Ă bec rouge, apparentĂ© aux Ă©tourneaux se nourrit principalement d’insectes. Il se dĂ©saltĂšre des sĂ©crĂ©tions suintant des yeux des grands bovidĂ©s ( buffles, antilopes et autres) mais il se montre aussi trĂšs avide de sang dont il ne perd pas une goutte, lorsquâil en a lâoccasion. Il semblerait que chaque pique-bĆuf ait son hĂŽte favori sur lequel il retourne pique-niquer chaque jour. Il sây attache au point de revenir sur son cadavre !
Nous avons aussi aperçu des Ăąnes et des chĂšvres: Il s’agit du bĂ©tail des MasaĂŻs, qui, n’ayant plus le droit de chasser les animaux sauvages, n’ont plus que leur tradition pastorale. La civilisation Masai est complĂštement basĂ©e sur le bĂ©tail. Câest au nombre de tĂȘtes de bovins que se mesure leur richesse. Ils sont nomades mais tendent de plus en plus, sous la pression du gouvernement, Ă se sĂ©dentariser. Ils parlent la langue maa quâils partagent avec la tribu des Samburu ainsi que le swahili et de nos jours, pour certains, lâAnglais.
Nous avons visitĂ© un village MasaĂŻ, entourĂ© d’une barriĂšre circulaire d’Ă©pines acĂ©rĂ©es, aussi appelĂ©e thornbush, d’environ 2 mĂštres.
Les petites maisons arrondies, accolées, bordent toute la périphérie, constituant ainsi un vaste espace central dans lequel est aménagé un nouvel enclos circulaire de branches épineuses permettant de parquer le bétail à la tombée de la nuit, afin de le protéger des animaux sauvages.
Les maisons sont construites dâune armature en branches sur laquelle est appliquĂ© un mĂ©lange dâherbe, de brindilles et de bouse de vaches qui, lorsquâil sĂšche, devient trĂšs rĂ©sistant. Chaque case comporte une ouverture assez Ă©troite empĂȘchant les animaux dâentrer mais pouvant servir de porte et une petite ouverture dans le toit, ou le mur, qui permet Ă la fumĂ©e du feu de sâĂ©chapper. La bouse de vache sĂ©chĂ©e est utilisĂ©e comme combustible, en plus du bois trop rare. A l’intĂ©rieur, trĂšs sombre et totalement enfumĂ©, 1 « piĂšce » de chaque cotĂ© de l’entrĂ©e, Ă©quipĂ©e de paillasses en bois recouvertes de peaux.
L’apparence physique des MasaĂŻs est trĂšs soignĂ©e, mise en valeur par des magnifiques parures trĂšs colorĂ©es. Ils sont de grande taille, portent une Ă©toffe de couleur rouge, et les hommes sont souvent munis d’un bĂąton et une lance dont lâune des extrĂ©mitĂ©s se termine en pointe tandis que lâautre se termine en lame.
Leur mode de vie est restĂ© traditionnel malgrĂ© la modernisation et lâurbanisation du Kenya et de la Tanzanie,
Leur attrait procure quelques revenus aux villages situĂ©s sur les parcours touristiques . Cela leur permet de cĂ©der malgrĂ© tout Ă quelques tentations pratiques du monde « civilisé ». On voit ainsi des perles en plastiques dans les bijoux, un cadenas sur la porte, des gamelles en fer, une bĂąche plastique sur le toit pour mieux rĂ©sister aux fortes pluies, un briquet dans la poche (mĂȘme s’ils continuent Ă faire la dĂ©monstration aux touristes de l’allumage du feu avec des bouts de bois)…..
magnifique photos
nous partons fin mars on a hate d y ĂȘtre
alors , un grand merci pour avoir fait ce blog qui est trĂšs beau avec de jolies photos
nous faisons le safari jambo en aout , et j’avoue c’est trĂšs long d’attendre
alors tous les jours je m’impreigne de ce pays qui me fascine
merci
vero
Super, dommage de n’avoir pas continuer de dire ce que va faire l’Ă©tat.
A quel sujet ?