Abou Simbel

DĂšs l’accostage Ă  Assouan, la premiĂšre journĂ©e est consacrĂ©e Ă  l’excursion Ă  Abou Simbel, proposĂ© en option dans la plupart des circuits de tours-opĂ©rateurs, mais pourtant complĂštement incontournable.
Abou Simbel est situĂ© Ă  290km au sud d’Assouan et Ă  seulement 80km au nord de la frontiĂšre avec le Soudan. Jusqu’Ă  rĂ©cemment les seuls moyens pour se rendre Ă  Abou Simbel Ă©taient l’avion depuis Assouan ou les croisiĂšres sur le lac Nasser. Mais la route Assouan-Abou Simbel a Ă©tĂ© rĂ©-ouverte aux touristes et il est dĂ©sormais possible de s’y rendre en car ou en mini-bus. Le convoi escortĂ© par les militaires part trĂšs tĂŽt, vers 4h du matin, ce qui permet de visiter le site au lever du soleil.

Le chef d’Ɠuvre nubien de RamsĂšs II, situĂ© Ă  l’origine sur les collines sacrĂ©es de MĂ©ha et d’Ibshek, a Ă©tĂ© dĂ©montĂ© entiĂšrement en 1042 blocs et reconstruit plus haut au bord du lac sur une colline artificielle creuse Ă  structure bĂ©ton, Ă  l’abri de la montĂ©e des eaux.

Abou Simbel est constituĂ© de 2 temples : le grand temple et le temple d’Ahthor.

Abou Simbel doit sa renommĂ©e Ă  son sauvetage par l’UNESCO : Dans les annĂ©es 1960, alors que le prĂ©sident Ă©gyptien Nasser fait construire le Haut barrage d’Assouan sur le Nil pour produire de l’Ă©lectricitĂ© pour le pays, l’UNESCO entreprend de sauver de l’inondation ces deux monuments majeurs du patrimoine mondial situĂ©s au sud du lac.

Le grand temple est dĂ©diĂ© Ă  RamsĂšs II et aux trois grands dieux Ă©gyptiens Amon, RĂȘ et Ptah. Le temple rupestre est profond de 65m et gardĂ© par 4 colosses hauts de 20m reprĂ©sentant Ramses II assis. Le colosse de gauche qui reprĂ©sente Ramses II jeune est le mieux conservĂ©. Le deuxiĂšme aurait Ă©tĂ© cassĂ© peut aprĂšs la construction. Celui de droite le reprĂ©sente ĂągĂ©. Au pieds du roi-dieu, des reprĂ©sentations de sa mĂšre et de son Ă©pouse favorite Nefertari.

Il est malheureusement interdit de faire des photos Ă  l’intĂ©rieur. Les parois des diffĂ©rentes salles prĂ©sentent de nombreuses scĂšnes. Au fond du sanctuaire se trouvent les statues de Ptah, RĂȘ-Horakhty, RamsĂšs et Amon-RĂȘ. Le temple est orientĂ© de façon Ă  ce que deux fois par an (le 21 fĂ©vrier, anniversaire de Ramses et le 21 octobre, anniversaire de son couronnement), trois de ces reprĂ©sentations divines reçoivent les rayons solaires rĂ©gĂ©nĂ©rateurs. Seul Ptah, le dieu des tĂ©nĂšbres n’est jamais Ă©clairĂ©. (Une autre explication serait que les ingĂ©nieurs se seraient trompĂ© en remontant le temple).

Le temple d’Hathor est dĂ©diĂ© Ă  Nefertari. Elle est figurĂ©e sur la façade du temple sous la forme de deux colosses encadrĂ©s par son Ă©poux rĂ©pĂ©tĂ©, lui, quatre fois. A l’intĂ©rieur, le temple a conservĂ© de trĂšs belles couleurs.

La visite d’Abou Simbel est somme toute assez rapide. Nous reprenons le car en milieu de matinĂ©e et il ne nous reste plus qu’a essayer de terminer la nuit ou a regarder le paysage monotone du dĂ©sert Lybique, ponctuĂ© de mirages, que la route traverse.

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