Assouan et Elephantine
Assouan est la ville la plus méridionale d’Egypte. Située sur la première cataracte du Nil, elle a toujours constitué une frontière entre deux mondes l’un arabe et méditerranéen et l’autre africain.
Frontière, Assouan l’était à l’époque pharaonique, elle l’est toujours. C’est à son niveau que le Nil a été coupé par deux barrages, le premier, érigé par les britanniques au début du XXe siècle et maintes fois remanié, le second, pharaonique, réalisé par Nasser. Si Assouan appartient à l’Egypte, elle révèle en elle la culture et les traditions de la Nubie, pays disparu sous les eaux, et dont les habitants à la peau noire ont été relogés dans la ville et les alentours. On peut visiter des villages nubiens, sur l’ile Eléphantine, sur la rive gauche, ou dans les quartiers nord.
Les enfants chantent nubiens en permanence, et, étonnamment, ils ont appris des chansons dans une multitude de langues.
Aujourd’hui, la météo n’est pas des plus favorables : le ciel est jaune et la visibilité très réduite. Notre guide nous explique que c’est une tempète de sable même si c’est assez bizarre car il n’y a pas beaucoup de vent.
L’après midi nous partons en excursion sur un petit bateau qui nous permet de sillonner les îles du Nil, dont l’île Elephantine et de traverser la cataracte et ses courants. Nous accostons sur la rives gauche, aux portes du désert Nubien. La rive ouest du Nil, déserte, abrite le mausolée de l’Aga-Khan (fermé au public) et le monastère des Saint-Siméon.
Le monastère de Saint-Siméon (Deir Amba Samaan), est l’un des plus importants monuments de l’époque chrétienne. Il est situé au sommet du plateau face à l’île Éléphantine. Cet édifice, fondé au VIIIe siècle, est l’un des plus grands monastères d’Égypte. À l’intérieur de l’enceinte, le monastère se compose de trois terrasses irrégulières. Sur la terrasse inférieure se trouve l’église à trois nefs ; les autres corps de bâtiments comportent des cellules. Les autres salles consistent en cuisines, magasins, écuries, pressoir à olives et autres installations domestiques. Le monastère fut vraisemblablement abandonné au XIIe siècle.
Au retour de la ballade en bateau, nous passons devant le Cataract Hotel où fut tourné « Mort sur le Nil » avec Peter Ustinov, et où François Mitterand venait tous les ans pour Noël. Il faillit y mourir en 1995.